• Cloclo : Les petits secrets de Ketty, ex-clodette

    Cloclo mania


    Ketty, ex-Clodette de Claude François, nous a accueillis dans son restaurant afro-antillais. Elle nous a raconté ses souvenirs et nous a invités à entrer dans la danse. Vidéo.

    Claude François et ses fameuses clodettes
    Claude François et ses fameuses clodettes SIPA/RETRO/SOPHIA

    Quand on parle de Claude François, on ne peut s'empêcher de penser aux Clodettes, ses danseuses qui l'accompagnaient sur chacun de ses concerts. Avec elles, il était protecteur. Il ne fallait pas les toucher, les approcher de trop près. Il était, en quelque sorte, leur second papa. C'est ce que Ketty, qui l'a suivi les deux dernières années de sa vie, entre 1976 et 1978, aimera vous raconter.

     

    "Confidences"

     

    Trente quatre ans plus tard, cette belle femme d'origine camerounaise s'est reconvertie dans la restauration. Mais le souvenir de Claude François est intact. Dans son restaurant de spécialités afro-antillaises qu'elle tient à Paris, le chanteur est partout : sur des pochettes de disques accrochées au mur, sur des clips qui passent en boucle au-dessus du comptoir mais aussi à la radio. Quelques notes de Chanson populaire suffisent à lui donner envie de danser et de chanter. Avec sa fille Dalenda, elle reprend chaque soir les plus grands tubes de son mentor et invitent les clients à entrer dans la danse. Un moment de convivialité qui nous replonge dans les années Cloclo. Confidences pour confidences, Ketty nous parle de Claude François comme s'il était toujours présent dans sa vie.

    France-Soir Etonnant de retrouver une ancienne Clodette à la tête d'un restaurant...

    Ketty C'était plus évident pour moi de me reconvertir dans la restauration que de poursuivre une carrière dans la danse. J'étais trop vieille pour continuer. Le commerce, c'était facile pour moi. J'aime communiquer, je n'ai pas peur de travailler. J'ai trouvé ce local pas très loin de chez moi. J'ai alors décidé de créer ce restaurant avec un jeune cuisiner guadeloupéen. Il fallait bien que je gagne ma vie, j'avais quatre enfants à élever.

     

    "Claude François marchait au coup de coeur"

     

    F.-S. Claude François est présent aux quatre coins de votre restaurant...

    K. Les disques que vous voyez sur les murs, ce sont les fans qui me les ont offerts. Ils se sont accaparés cet endroit pour en faire un lieu culte. Je joue le jeu en prévoyant des animations autour de Claude François. Il y a un sosie qui vient régulièrement chanter. Avec ma fille, on chante et on danse sur du Cloclo. J'ai l'impression de retrouver ma jeunesse. Mais je n'ai pas envie de parler de nostalgie. Je ne suis pas du genre à me raccrocher au passé. Je m'amuse simplement. J'ai l'impression d'avoir 20 ans.

    F.-S. Parlez nous de votre première rencontre avec Claude François.

    K. C'était à l'Elysée Matignon, une boîte de nuit à Paris. Toute jeune, j'adorais danser. Il m'a vu me trémousser sur la piste de danse pendant des heures. Il a envoyé Dany, la capitaine me chercher. Trois jours après, je faisais ma première télé avec lui. Claude François marchait au coup de coeur. Il était capable de virer l'une d'entre nous aussi vite qu'il nous avait embauché.

     

    "Je savais charmer la caméra"

     

    F.-S. Vous est-il arrivée d'avoir peur d'être virée ?

    K. Je n'ai pas eu le temps de m'en rendre compte. Pour moi, j'étais là, c'était acquis. A l'époque, je ne me rendais pas compte de la chance que j'avais. Je considérais ce travail comme un amusement alors que pour lui, ce qui comptait, c'était la rigueur. J'étais tout sauf assidue. J'arrivais en retard sur les répétitions. En revanche, sur scène, j'étais toujours à fond. Je savais charmer la caméra. Il remontait parfois les bretelles, mais ça passait toujours. 

    F.-S. Lui arrivait-il de faire la différence entre ses Clodettes ?

    K. Absolument pas. Claude était quelqu'un de juste. Il n'y a qu'à voir le choix de ses danseuses. Il y avait de tout, une Asiatique, des Noires, une rousse, des blondes. Ce qui était important pour lui, c'était la qualité du travail. Il n'avait pas ce problème de racisme. Il nous traitait de la même façon. Nous touchions toutes la même somme d'argent. Il n'y avait pas de rivalité entre nous. Nous sommes d'ailleurs restées très copines. Nous sommes allées ensemble à la projection du film Cloclo.

     

     "Il était protecteur"

     

    F.-S. Qu'avez-vous pensé de ce film ?

    K. J'avais un noeud. Je pense que je n'ai pas regardé le film comme n'importe quel spectateur. J'avais envie découvrir ce que je n'avais pas palpé à l'époque. Ils ont su montrer dans ce film une facette complémentaire de celle que l'on montre toujours de Claude François. On s'attache à la souffrance qu'il avait, son rapport avec ses femmes... Je trouve d'ailleurs que Jérémie Rénier a très bien su l'incarner. J'ai retrouvé Claude.

    F.-S. Claude François était-il vraiment un grand séducteur ?

    K. Oui, à fond aussi bien dans sa vie professionnelle que dans sa vie personnelle. Mais, je tiens tout de même à préciser que Claude François n'a jamais eu un seul geste déplacé envers ses Clodettes. Avec nous, il était honnête, généreux. Il n'avait pas ce côté vicieux que l'on peut retrouver dans le monde du show biz. On était comme ses enfants. Il était protecteur. Il était d'ailleurs hors de question que quelqu'un vienne draguer ses Clodettes. De notre côté, il fallait qu'on se tienne, que l'on soit bien habillées. Il nous respectait mais il savait aussi nous valoriser.

    Restaurant le Kamukera, 113 rue du Chevaleret, 75013 Paris. Réservations : 01.53.61.25.05, www.kamukera.com.

    Retrouvez le reportage de FranceSoir.fr chez Ketty Sina, ex-clodette :

     
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