• naissance son coco Naissance de coco, Chouffa sa mère à ses côtés

    Foyer : Claude avait des aventures. Quand nous abordions le sujet, il haussait les épaules en me disant " avec toi c'est de l'amour avec les autres c'est du sexe" Mais j'avais l'impression que les autres partageaient le meilleur de lui et qu'il ne me restait plus que le mauvais rôle : celui de la mère au foyer réduite à gérer l'intendance de la maison, avouait isabelle il y a quelques années.

    En 1970, il sort une chanson lourde de sens et qui semble s'adresser aux siens... "Entre ta mère et moi ça ne va plus très bien, et depuis quelques mois chacun vit dans son coin. Je voiudrais m'échapper, j'essaie quelquefois, mais je reste cloué dès que je pense à toi", chante t'il ce titre, Parce que je t'aime mon enfant.

     

     

     

     

     

     

    claude et isabelleClaude François toujours vivant dans les mémoires

    Il y a trente ans, le 11 mars 1978, Claude François mourait accidentellement à l'âge de 39 ans, en pleine gloire. Trois décennies sont passées, mais son souvenir reste intact, ses chansons - 277 en seize ans de carrière - demeurent pour la plupart des succès, pour ne pas dire des standards. Sa légende n'a rien perdu de sa puissance. Une légende qui débuta à Monaco au sein de l'orchestre de la SBM (Société des bains de mer).

    Nous sommes partis sur les traces de Cloclo, en rencontrant celle qui l'a le mieux connu : Isabelle Forêt, la mère de Coco et Marc, les deux enfants du chanteur qui évoque pour nous ses souvenirs.

    « Je n'accepte pas qu'on salisse sa mémoire »

    Elle a les yeux bleus, elle a le front blond... mais elle ne s'appelle pas Belinda. Isabelle Forêt est la mère de Coco et Marc, les deux enfants de Claude François. Installée depuis 35 ans sur la Côte d'Azur, elle se souvient des vacances cannoises « en famille » et s'insurge contre l'image « fausse » que véhiculent certains médias.

    Claude évoquait parfois ses années monégasques ?

    Souvent. Il parlait surtout de son père, mort en Principauté. Ils étaient fâchés depuis le jour où Claude a décidé de devenir musicien. Ils ne se sont jamais réconciliés... C'est peut-être pour ça que Claude n'aimait pas vraiment revenir à Monaco, sauf pour des raisons professionnelles. En revanche, il adorait la Côte d'Azur. Nous ne passions jamais un été sans nous rendre à Cannes et à Saint-Tropez.

    Vous êtes Lyonnaise. Après votre séparation, c'est pourtant près de Cannes que vous vous installez ?

    Précisément à cause de nos nombreux séjours sur la Côte ! La première année, avec Coco et Marc, nous avons vécu à bord de l'un des bateaux de Claude, L'Ismaïlia 2, qui était amarré à Cannes. Puis nous avons trouvé une maison à Théoule-sur-Mer.

    Où vos enfants étaient-ils scolarisés ?

    À l'Institut Stanislas de Cannes. Ils n'ont pas été élevés comme des « fils de »... À l'école, ils étaient vraiment des enfants comme les autres. Je traquais les paparazzi qui tentaient de les prendre en photo : tous les directeurs de journaux savaient qu'à la moindre image, je portais plainte !

    Après la mort de Claude, vous avez géré ses affaires sans quitter la Côte ?

    Rien ne m'avait préparé à ça. Mais Coco et Marc étaient mineurs, il fallait bien assumer. Pour autant, je ne voyais aucune raison de m'installer à Paris. Déjà à l'époque, pourvu qu'on dispose d'un téléphone et d'un fax, on pouvait travailler en province.

    ça a été difficile ?

    Oh oui ! Claude n'a jamais été un gestionnaire : il était submergé de dettes. Au point que nous avons hésité avant d'accepter l'héritage. Il nous a fallu dix ans pour rembourser.

    Aujourd'hui, Coco gère « l'empire » de son père. Vous le conseillez ?

    Il se débrouille très bien tout seul, Même si ce n'est pas du gâteau. Vous savez, la plupart des auteurs des chansons de Claude sont décédés et leurs ayants droit ne voient pas plus loin que le bout de leur porte-monnaie... Il y a aussi le téléchargement illégal, qui nous frappe comme tous les éditeurs de musique.

    Une vingtaine de livres sur Cloclo sortent en librairie. Vous avez l'intention de les lire ?

    Certainement pas. La plupart de leurs auteurs n'ont jamais rencontré Claude - ou alors seulement en tournée, à des périodes où il était sous tension. Du coup, ils le présentent comme un monstre ! Je n'accepte pas qu'on salisse sa mémoire pour vendre du papier ou faire de l'audience. Quand je vois une émission comme Le Droit de savoir, diffusée la semaine dernière, j'ai envie de vomir ! Dire que certaines personnes vont prendre ça pour argent comptant...

    par lionel paoli

    Propos Recueillis   Nice-Matin   le 11 mars 2008

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